Libre d\'être soi

Libre d\'être soi

Textes

 Ce que j'ecris. Cela peut être des nouvelles, des récits, des poèmes, des articles...

 


Fan fiction Harry Potter

En cette matinée du 25 décembre, elle se réveilla toute excitée et courut vers la fenêtre « Oh oui, s’exclama-t-elle, il neige ! ». Son vœu s’était réalisé, un manteau blanc recouvrait le sol et le vent faisait tourbillonner la neige qui avait presque une teinte argentée. Après avoir contemplé ce merveilleux spectacle, elle s’empressa d’aller ouvrir ses cadeaux. Le bruit des emballages qu’on déchire avait réveillé sa camarade de chambre.

-Oh Hermione, il est à peine sept heures du matin, grogna Ginny

- Excuse-moi, répondit Hermione, mais je veux profiter au maximum de mes vacances ici

-Joyeux noël, marmonna Ginny avant de se rendormir

-Oui joyeux noël à toi aussi.

Après cette « chaleureuse discussion » Hermione se concentra sur ces cadeaux. Elle ouvrit le premier et découvrit un livre sur « Les sorciers les plus célèbres de ces cent dernières années », encore un livre ! C’est vrai qu’elle était une bonne élève mais ça l’énervait que les gens ne voient que cette facette de sa personnalité. La jeune fille qui ne perdit pas sa bonne humeur pour autant, regarda le nom de l’expéditeur, Mr et Mrs Weasley, elle s’en voulut immédiatement pour ce qu’elle avait pensé, non seulement les Weasley l’avaient accueilli au Terrier pour les vacances mais en plus ils avaient dépensé de l’argent pour lui acheter un cadeau …Elle essuya la larme qu’elle avait au coin de l’œil, sourit et continua à ouvrir ses présents. Il yavait des dragées de Bertie et Crochue de la part d’Harry, un recueil de recettes et d’astuces pour être belle sans magie de la part de Ginny et les éternels biscuits d’Hagrid…sans oublier le cadeau de ses parents : une boite à musique. Hermione s’appretait à se lever pour aller s’habiller lorsqu’elle trébucha sur quelque chose. C’était un petit paquet carré enveloppé dans du papier enchanté (ce papier est animé, tout ce qui est dessiné dessus bouge), elle approcha le paquet de ses yeux et vit des petites fées qui volaient partout, elle tapota la petite boîte avec sa baguette et les petites fées envahirent la pièce. C’était merveilleux, elles volaient partout, virevoltaient dans les airs et laissaient derrière elles une trainée de poussière dorée.

-Waou, s’exclama Hermione, c’est tellement féerique.

-Il serait peut être temps que tu ouvres le paquet ma chérie, chuchota une des fées à l’oreille de la jeune brune.

Mais Hermione avait peur, elle avait peur de ce qu’elle pourrait découvrir dans cette boîte, elle savait intuitivement que sa vie ne serait plus la même, son corps était parcouru d’une étrange chaleur, non que cela soit désagréable, au contraire c’était une douce et étrange chaleur. Après quelques minutes passées à scruter les moindres détails de ce paquet, elle prit son courage à deux mains et tira sur le ruban.

 

A quelques mètres de là, un jeune rouquin s’était lui aussi réveillé avant les autres, il regardait le plafond : « Pourquoi  est ce que je n’ai pas attendu, comment va-t-elle réagir ? » Son cœur s’emballa et voulut sortir de sa poitrine, c’était comme s’il était révolté que le garçon se pose autant de question, « lui » ne doutait pas et « lui » attendait depuis tellement longtemps.

 

 

La boite s’ouvrit brusquement et révéla ce qu’elle contenait, Hermione était bouche bée …un médaillon ! Un médaillon accroché à une chaine, le tout en or ! Lorsqu’elle ouvrit le médaillon, les petites fées qui continuaient de virevolter disparurent dans un nuage de poussière et une plume apparu. La plume descendit doucement et vint se positionner au dessus du médaillon afin d’y graver un message. Hermione était ébahie, son cœur battait la chamade et lorsqu’elle pencha la tête pour voir ce que les fées avaient gravé dans l’or, le temps s’embla s’arrêter un instant, avant de reprendre sa course éternelle. La plume avait écrit d’une écriture penchée qu’elle ne connaissait que trop bien Hermione je t’aime. Hermione avait le souffle coupé, elle se leva en titubant, entra dans la chambre voisine et se jeta sur Ron qu’elle embrassa fougueusement. Enfin elle respira.

-Comment as-tu su que c’était moi ? s’étonna Ron

-Tu oublies que c’est moi qui t’ai fait réviser tes sortilèges ses six dernières années, s’amusa Hermione, et puis parce que moi aussi je t’aime.

Ils s’embrassèrent encore et encore comme pour s’excuser de tout ce temps passé à faire semblant de ne pas s’aimer.

Ne cherchez pas le prince charmant très loin, il peut être juste sous votre nez. 

 

 

 

PS: je l'ai ecrite quand j'avais une quinzaine d'années alors soyez indulgents :D


08/07/2012
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Un taxi à Casablanca

Quand on est une casablancaise et qu’on ne conduit pas, on a forcément déjà pris un taxi. Vous savez ces petites voitures rouges qui vous emmènent là où vous voulez, tout du moins en théorie. Ce n’est un secret pour personne, ils sont plus prêts à vous dépannez si votre trajet n’est pas trop différent du leur plutôt qu’à VOTRE disposition. Pas besoin de courir pour approcher leur fenêtre ils vous indiquent tout de suite la direction d’un simple signe de la main : à droite, à gauche, tout droit. Et alors là attention il faut réagir vite ! Ce qui  suppose que vous savez différencier la gauche de la droite (croyez moi ce n’est pas si facile en pleine action), que vous connaissez le chemin qui doit vous menez à l’adresse désirée et que vous avez une faculté à traiter toutes ces données et à pouvoir répondre d’un autre signe de la main tout cela avant que le taxi ne vous dépasse. Waw il en faut des capacités pour prendre un taxi ! Une fois dedans, le plus dur est fait…enfin la plupart du temps.

Parce que chaque taxi est unique, chaque trajet est unique. Tiens ça ferait un bon slogan pour une pub ça ! Trêve de plaisanterie, c’est à chaque fois une surprise, on ne sait pas ce qui nous attend lorsqu’on prend un taxi, c’est très excitant en somme. Je vais vous raconter quelques petites anecdotes vécues lors de mes multiples périples en taxi à travers la ville.

 

Aller, il faut reconnaitre que la plupart des trajets se passent sans encombre et dans un silence quasi religieux mais parfois quelques embuches peuvent survenir sur votre chemin. Les erreurs de trajet par exemple, comme la fois où je voulais aller au boulevard Omar El Khayam, et que le taxi a cru que je lui demandais de m’emmener à l’école Omar El Khayam qui se trouve je ne sais où mais en tout cas à mille lieues du boulevard lui-même. Je m’en suis rendu compte un peu trop tard et corriger la trajectoire a pris un temps fou, au lieu d’un trajet de 20 min on en a effectué un de 45 min, heureusement le taximan a été correct et m’a fait payer « le tarif que je payais d’habitude ». En parlant de ces tarifs que vous payez d’habitude, il faut les avoir en mémoire hein, ça peut aider. Ensuite il ya les taximan qui veulent tout savoir sur vous : vous allez chez vous ? Vous êtes d’accord avec ma vision politique des choses, n’est ce pas ? Bien sûr que je vais chez moi et mon père m’attend vous savez, oui oui totalement d’accord  avec vous, que vous lui dites d’une voix sans intonation en priant pour que vous arriviez viiiite. Ensuite il ya les taximan furieux et agressifs, il y en a un, une fois qui m’a regardé dans le rétroviseur et qui m’a demandé de but en blanc : « Pourquoi tu me regardes avec tes petites lunettes, je vais te les écraser sur la figure moi ! » Et ensuite il s’est mis à rire, je vous avoue que là, j’ai eu bien peur et je lui ai demandé quelques mètres plus loin de me déposer bien gentiment. J’ai de nombreuses anecdotes avec les taxis, comme tous les casablancais, mais ma préférée reste sans contexte celle là.

Il ya deux ans, je voulais me rendre du boulevard Abd El Moumen au Mégarama, et j’ai fini par trouver un taxi. Il y avait déjà deux personnes, un homme devant et une femme derrière. Je monte donc derrière à côté de la femme. Le chauffeur, lui, est un homme d’une soixantaine d’années, en veste tweed et avec des lunettes sur le nez, il écoute la radio MEDI1 sur laquelle passe une émission qui traite des problèmes que rencontrent les parents avec leurs adolescents. Le chauffeur semble très intéressé et fait des commentaires sur le sujet, ce qui donne lieu à une conversation dans le taxi où chacun y va de son petit avis, même moi je me prends au jeu. Se sentant en confiance, la femme à coté de moi nous confie alors ses problèmes avec son ado qu’elle élève seule parce que son mari l’a quitté. Elle se trouve obligé de jouer le rôle de la mère et du père en étant à la fois consolatrice et autoritaire, elle a peur que son fils finisse par lui en vouloir. Le taximan très ému par la détresse de la femme (qui était au bord des larmes) la conseille et lui dit qu’à son avis elle devrait le laisser voir son père de temps en temps pour qu’il ne l’idéalise pas et qu’il se rende compte à quel point sa mère s’implique dans son éducation alors que son père fuit ses responsabilités (d’après le témoignage de la femme c’était le cas). Même une fois arrivée à sa destination, alors que la femme le paye le taximan lui dit de ne pas descendre tout de suite, il se range à droite, coupe le moteur et nous demande à moi et au monsieur de devant si on a du temps devant nous. Avec notre approbation, il continue à conseiller et à encourager la femme. En descendant elle l’a tellement remercié que j’en ai été émue moi-même. Comme je n’étais pas encore arrivée au cinéma, j’ai eu le temps d’entendre son histoire : il était cadre de banque et après avoir pris sa retraite il a acheté un taxi avec ses économies pour avoir une rentrée d’argent supplémentaire. En effet il en avait besoin pour ses deux enfants qui étudiaient aux Etats Unis. Cet homme avait suscité mon admiration, je n’avais passé qu’une vingtaine de minutes avec lui mais il m’avait marqué. Une vraie leçon de vie.

 

De vie, c’est en fait de cela qu’il s’agit, les taxis sont une ouverture sur la société, des personnes se rencontrent, partagent quelques minutes de trajet commun : une opportunité d’échanger, et puis ensuite chacun retourne à sa vie et à ses occupations. Des pans de vie se croisent et se séparent chaque jour dans ces petites voitures rouges… alors la prochaine fois que vous prendrez un taxi pensez y ! Je dois vous laissez, j’en vois un qui approche, attention il est presque à porté de vue, je vais essayer de l’avoir, taxiiiiiiiiii ! 


06/07/2012
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Décider de vivre pour de vrai

Assise sur un banc, j’attends

Un train, un homme, un amant

Des envies, des désirs, des sorties

Des jours, des nuits, une vie

J’attends que vienne le moment

Où je pourrais me dire c’est maintenant

 

Le départ c’est maintenant

Tu as 18ans maintenant

Tu as droit à l’amour maintenant

Compte le retard à partir de cet instant

Un mois, un an, dix ans

A partir de maintenant

 

Le train n’arrive pas

On repousse toujours le moment

De se dire c’est maintenant

On ne préfère pas, alors on attend

 

Des mois, des jours, des ans

Non ce n’était pas le bon moment

Tu avais encore le temps

Avant le départ

 

Le départ c’est maintenant

Tu as 20 ans maintenant

Lève-toi de ce banc maintenant

Le train n’arrive pas

Il ne passera pas par là 

Il faut aller à la gare

 

Attendre, encore attendre, rester

Sur le banc. Banc qu’il faut quitter

Quitter pour avancer

Avancer pour arriver

A la gare, et prendre le train

Le train de la vie.

 

 

C’est vrai ça, j’ai l’impression d’attendre, de toujours attendre, une éternelle attente. J’attends d’avoir des amis, j’attends de rencontrer l’amour, j’attends d’aller en boîte, j’attends pour voir ce que ce sera, comment ce sera et j’espère que ce sera meilleur. J’attends en me disant que ce sera meilleur. « Sois patiente, la vie viendra à toi »….et si ce n’était pas le cas. Et si les moments que je ratais, que je ne saisissais  pas s’en allaient irrémédiablement ? Et si je passais ma vie à attendre de vivre et puis à attendre de mourir. Quelle est la différence entre les deux d’ailleurs ? Que ce soit la vie ou la mort, attendre c’est attendre. On attend de rencontrer le bonheur, comme si le bonheur était une personne. Est-ce que quelqu’un s’est déjà dit « Oh voila le bonheur » ? Et supposons que le fait que ce soit une personne rende la chose possible et l’attente justifiable, sommes nous faits pour attendre de rencontrer l’amour ? Comme si la vie ne valait pas la peine d’être vécue tant que l’on n’a pas rencontré cette personne, cet amoureux qui est censé vous faire vivre. On se met à beaucoup espérer d’une personne, à attendre (encore ce mot décidément !) cette personne, alors même qu’on ne la connait pas. Qui nous dit qu’on la rencontrera un jour et si on la rencontre enfin qui nous dit que tout à coup on se sentira vivant et heureux, et même si c’est le cas, que cela durera-t-il pour la vie ? 

Malheureusement, enfin je ne sais pas si c’est malheureux mais en tout cas beaucoup de personne, moi y compris, vivent dans cette attente ou plutôt attendent de vivre. Du coup ils ne vivent jamais pleinement leurs journées, leurs nuits, leur vie. Etudier c’est vivre, pas besoin d’attendre d’avoir terminé ses études pour commencer à s’amuser, à être heureux. Vivre chez ses parents c’est aussi vivre, pas besoin d’attendre d’en sortir pour s’autoriser à être soi même. Respirer c’est vivre... on devrait s’acharner à apprécier chaque moment dès le premier cri et jusqu’au dernier souffle.

Vivre les instants et vivre chaque instant, cela semble être une philosophie de magazine féminin et de série télévisé. En effet c'est parce que ça a été tellement banalisé et répété que cette philosophie a perdu de sa force. Je viens de la comprendre aujourd’hui et je me fais le serment à moi-même qu’à partir de maintenant je vais essayer, je vais m’acharner à en comprendre toute l’ampleur. Je m’autorise à vivre, comme j’aurais du le faire il ya bientôt vingt ans. 

 


22/06/2012
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